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SACREBOPOL

lundi 5 novembre 2012

Polémique après un accrochage meurtrier entre les armées du Rwanda et de RDC à la frontière


     




Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo. Kigali accuse les FARDC d'avoir pénétré en territoire rwandais, ce qui aurait provoqué la mort d'un soldat congolais.
Un soldat des Forces armées de la République démocratique du Congo. Kigali accuse les FARDC d'avoir pénétré en territoire rwandais, ce qui aurait provoqué la mort d'un soldat congolais.
AFP PHOTO/PHIL MOORE


Par RFI

Que s'est-il passé samedi 3 novembre à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ? Un soldat congolais a été tué par des soldats rwandais, mais les versions des faits diffèrent. Selon l'armée rwandaise, des soldats congolais ont pénétré en territoire rwandais alors qu'ils étaient en « mission de reconnaissance ». Ce que dément le porte-parole de l'armée congolaise à Goma, dans l'est de la RDC. Une enquête des experts régionaux du Mécanisme conjoint de vérification, basé à Goma et chargé de faire la lumière sur ce genre d'incidents, est en cours.

Ne pas taire cet accrochage, c’est ce qu’a souhaité faire Kigali hier dimanche en organisant un déplacement de journalistes et de représentants du corps diplomatique sur les lieux de l’échange de tirs. A leur arrivée, à environ 200 mètres de la frontière, ces derniers ont enfin pu constater la présence du corps du soldat congolais abattu par les militaires rwandais samedi.
Après avoir retiré la couverture qui le recouvrait, les soldats congolais l’ont formellement identifié ainsi que la kalachnikov posée à côté de lui, avant de finalement récupérer le corps. Selon le porte-parole de l’armée rwandaise, le général Joseph Nzabamwita, les soldats congolais avaient pénétré en territoire rwandais alors qu’ils étaient en mission de reconnaissance.
« Des soldats de l’armée congolaise qui étaient en reconnaissance ont tiré et ont blessé l’un de nos soldats. Dans un échange de tir, un groupe de soldats rwandais a réussi à tuer un militaire congolais. Ceci est l’un des actes de provocation de l’armée congolaise et de la RDC à l’égard du Rwanda. »
Joint dans la soirée par RFI, le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu affirme que le soldat congolais tué s’était égaré.

Condamné à 18 mois de SPP :















Mardi 27 octobre 2009, Gabril Mokia, opérateur politique et président national du Mouvement de Démocrates Congolais, un parti de l'opposition politique était condamné à 6 mois de Servitude Pénale Principale (SPP) pour avoir transformé le plateau d'une chaîne de télévision privée de la capitale en un ring de boxe et avoir blessé (coups et blessures) son codébateur, et 12 mois de SPP pour injures publiques, soit au total 18 mois de SPR. Il fut alors envoyé manu militari au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK-ex Prison centrale de Makala), dans la commune de Selembao, où il médite sur son avenir politique.


Curieusement, 3 ans après, cet acteur politique continue à garder sa cellule du pavillon 8 du CPRK. Ce qui suscite un certain nombre d'interrogations. Le jugement de Gabriel Mokia a-t-il été révisé et le détenu rechargé ? Que lui reprocherait-on encore ? Le juge aurait-il oublié de le libérer ou alors aurait-il perdu son dossier ? Mokia serait-il devenu un prisonnier politique ? Serait-il condamné à perpétuité?

Approché par la presse, Gabriel Mokia a déclaré qu'après le verdict du 27 octobre 2009, il n'a plus jamais été entendu par la justice. Son jugement n'a pas non plus connu une quelconque révision. Paradoxalement, il demeure toujours en prison sans aucune raison valable. Tout le monde garde la langue de bois, comme si un lion se cacherait derrière le buisson.


La justice congolaise a le devoir sacré d'informer l'opinion nationale sur les vraies motivations de cette détention prolongée. Faute de quoi, elle risque d'être interprétée comme une grave et flagrante violation des droits de la personne humaine, un musellement anti démocratique de l'opposition congolaise. Surtout que la République démocratique du Congo a ratifié la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il y a lieu d'éviter des spéculations qui desservent le plus souvent le gouvernement congolais.

M.L.