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SACREBOPOL

vendredi 2 septembre 2011

Sous l'œil complaisant de la Police Les « Pomba » perturbent la marche de l'UDPS


Dangereuse trouvaille qui risque de créer des tensions au-delà du terrain politique. 
Plus de 5000 Congolais membres de différents partis politiques de l'opposition dont l'UDPS se sont mobilisés hier jeudi 1er septembre 2011 pour déposer un mémorandum à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dans le but d'exiger la transparence du processus électoral afin d'aboutir à une élection transparente, libre, crédible et apaisée et éviter de plonger le pays dans le chaos. Mais l'objectif final de la manifestation n'a pas été atteint. Les marcheurs ont été stoppés dans leur, procession.

Contrairement à toutes les marches, cette manifestation pacifique a été rehaussée de la présence de militants d'autres partis politiques de l'opposition comme l'Udps, Radeco, Rcd/N, UNC, MLC, CCD ainsi que d'autres personnalités politiques comme Roger Lumbala, Lisanga, Diomi, Chalupa, Olenghankoy, Mme Lusamba.

Tout le périmètre de la CENI était fortement pris d'assaut par la police déployée tôt le matin. Le boulevard du 30 juin, de la Gare jusqu'au niveau de la Sonas a connu une forte présence policière. C'est ainsi que les manifestants ont été repoussés au niveau de l'Hôtel de poste où une altercation provoquée par les incompréhensions a été enregistrée. Le gaz lacrymogène a été utilisé pour disperser des milliers des personnes qui tenaient à arriver au siège de la CENI.

Ceux des manifestants qui étaient du côté du Restaurant Le Délice, à quelques mètres du siège de l'Institution chargée de l'organisation des élections, ont été aussi repoussés.

Il a été constaté la présence de certains pratiquants des arts martiaux bien connus qui se sont attaqués contre les manifestants pacifiques. Et certains se sont perm!s de s'attaquer aux professionnels des médias dont le cameraman de CNTV qui s'est vu déposséder de son outil de travail.

A trois mois des élections, l'intrusion de fameux sportifs bien identifiés dans la répression des manifestations pacifiques organisées par les forces du changement est à déplorer. Les conséquences néfastes de cette pratique qui doit être arrêtée sont manifestement dangereuses en ce que les affrontements risquent de se poursuivre après les manifestations voulues pour des objectifs précis.

Tous les Pomba n'appartiennent pas au même parti politique.

Tout bon sens ne doit pas encourager de voir des pratiquants de arts martiaux se régler les comptes dans la rue. Même ceux qui passent leur temps à diaboliser les marcheurs aux mains nues sont autant dangereux. Les auteurs des dérapages s'il y en a eus sont condamnables de la même manière que les pires ennemis de la liberté d'expression.

                                                                                   GODE KALONJI MUKENDI 

Tshisekedi : « En RDC, le régime de Mobutu a moins volé que celui de Kabila »


Alors que Joseph Kabila vient de se faire investir candidat à sa propre succession par la Majorité présidentielle (MP) pour le scrutin de novembre en RDC, son principal opposant, Etienne Tshisekedi, mobilise des stades pleins à craquer. Et fustige avec sa verve habituelle le bilan du président sortant. Interview.
Jeuneafrique.com : Selon vous, les conditions sont- elles réunies pour que l'élection présidentielle de novembre soit transparente et juste en RDC?

Étienne Tshisekedi : Non, sinon il n'y aurait pas tant de remous au sein de l'opposition. Nous pensons toujours qu'il y a anguille sous roche. Le problème le plus important reste l'accès au serveur central [de compilation informatique des données électorales, NDLR]. Nous devons avoir un oeil là- dessus parce que c'est à ce niveau que s'organisent les tripatouillages. Et l'autre problème, c'est la publication du fichier électoral, II doit être affiché devant tous les bureaux de vote afin que chacun puisse voir si son nom est sur la liste, s'il n'y a pas d'électeurs fictifs et si tout le monde est en règle. La vraie transparence exige que le fichier électoral soit publié et mis à la disposition de tout le monde. Or la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) semble réticente à cela, particulièrement en ce qui concerne l'accès au serveur central. C'est pourquoi nous faisons pression sur elle, tant par le biais de la rue que par celui de la diplomatie, pour que le processus électoral soit réellement transparent.

Que feriez-vous si vous n'obteniez pas satisfaction ?

Quelle que soit la situation, il n'est pas question pour nous de boycotter ces élections. Nous allons y participer. 

En tant que candidat, la présidentielle à un tour vous arrange-t-elle?

Cela me dérange dans la mesure où monsieur Kabila a eu cinq ans pour modifier la Constitution. Il a attendu l'année électorale pour le faire. Cela cache des intentions qui ne sont pas très bonnes. Mais comme c'est fait, c'est fait. Je ne suis pas inquiet parce que cette révision constitutionnelle n'empêchera pas l'opposition de remporter le scrutin.

Votre souhait est-il d'être le candidat de l'opposition?

Je ne dis pas que je veux être le candidat de l'opposition. Je suis de l'opposition depuis trente ans et je suis candidat à la présidence de la République. Ce sont deux choses différentes.

Quel est l'intérêt de l'opposition : présenter un seul ou plusieurs candidats?

Rien ne me gêne. Je ne veux pas donner l'impression de forcer la main à certains pour qu'il y ait un candidat unique de l'opposition. Et ce qui me concerne, ce n'est pas nécessaire pour que les élections se déroulent d'une façon normale.

Votre voyage au Katanga avait-il une signification particulière?

C'est à moi de vous demander pourquoi vous faites la distinction entre le Katanga et le Congo Revenant de l'extérieur, n'ai-je pas le droit de rentrer dans mon pays et de m'y déplacer sans que cela ait une signification particulière ? Je suis libre d'aller partout. Hier c'était le Katanga, demain ce sera la province Orientale, et après demain le Kivu. Pourquoi me poser une question sur un fait aussi banal?

Ne serait-ce pas une façon de défier Joseph Kabila dans ce qui est considéré comme son fief ?

C'est vous qui le pensez. Pour ma part, je n'ai jamais considéré que quelqu'un ait un fief au Congo. Le Congo est le fief de tout le monde. N'importe qui a le droit d'aller battre campagne où il veut, sans aucune arrière-pensée.

Vos adversaires évoquent votre âge pour vous pousser à jeter l'éponge. Ce genre de propos vous irritent-ils?

Pas du tout ! C'est de bonne guerre. Même si la campagne électorale n'a pas encore officiellement commencé, nous sommes déjà dedans. Chacun est libre d'utiliser le langage qu'il croit efficace pour l'emporter sur l'adversaire. Est-ce que la communauté internationale doit jouer un rôle dans le processus électoral?

Le seul rôle à jouer est de laisser le peuple congolais choisir librement l'homme par qui il veut être dirigé. Elle ne doit pas se mêler des affaires congolaises comme elle l'a fait en 2006. C'est ce que je lui demande, en plus du financement du scrutin pour lequel elle s'est engagée dans le cadre de la solidarité internationale. Il ne faut pas qu'elle répète ce que j'appelle la bêtise de 2006, qui a consisté à se mêler de ce que les Congolais veulent ou ne veulent pas.

Regrettez-vous d'avoir boycotté les élections de 2006?

Pas le moins du monde ! Je le referais encore s'il le fallait. Vous dites élections, moi je dis mascarade. Je ne regrette pas de n'avoir pas légitimé cette mascarade-là. Je n'aimerais pas que l'on dise demain que Tshisekedi a contribué à l'élection d'untel en 2006. Je suis content de n'y être allé.

Êtes-vous toujours radical?

D'abord, je ne sais pas ce que ce mot veut dire. Si vous pouvez me l'expliquer...

Vous ne lâchez rien.

Si c'est dans le sens de quelqu'un qui tient aux principes, oui, je suis radical. Quand je sais que ce que je fais est bon, je m'y attache sans varier, sans hésiter. Dans ce que je défends, il y a des valeurs qui font la fierté de tous les pays du monde. Des valeurs de liberté, de transparence, de bonne gouvernance, de lutte contre l'impunité et la corruption. Voilà les valeurs auxquelles je suis attaché. Sans, oublier la création d'un Etat de droit au Congo.

Le régime de Kabila n'est-il pas différent de celui de Mobutu?

Je ne vois aucune différence. Au contraire, le Congo a cinquante-et-un ans de recul. L'avancée c'est dans le vol et le détournement des deniers publics. Si on compare les deux régimes, celui de Mobutu a moins volé que celui qui est en place.

Si vous étiez président, quelles seraient vos priorités?

Les priorités, c'est d'abord la création d'une véritable armée nationale, d'une vraie police nationale.

Nous allons mettre particulièrement l'accent sur les problèmes qui touchent la population : l'éducation, la santé, l'accès à l'eau potable et à l'électricité. La plus grande richesse du Congo ce ne sont pas les minerais, comme on le dit, c'est plutôt l'agriculture. Nous allons appeler les Congolais à développer ce secteur. Vu l'immensité du pays, les voies de communication et les transports figurent parmi mes priorités. Il faudra aussi donner du travail aux chômeurs, qui représentent 90 % de la population.

Avec quels moyens?

Quand j'étais en Europe, j'ai fait de mon mieux pour rencontrer les dirigeants de grandes entreprises. Je leur ai dit, que lorsqu'il y aura un Etat de droit qui assure la justice et la sécurité de tous, il faudra qu'ils viennent investir. Cela nous permettra de créer des emplois. Nous espérons voir émerger une classe moyenne.

J.A./Tshitenge Lubabu

M.K 

Un cameraman de CK Tv molesté !



Daudet Zumbu Diakanda est l’une des victimes collatérales de l’affrontement d’hier vers 13 heures 10 entre les manifestants de l’UDPS et les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) sur le boulevard du 30 juin à la hauteur de l’Hôtel des Postes.

En effet, au moment où ce chasseur d’images travaillant pour le compte de la chaîne Canal Kin Télévision (CK Tv) filmait les échauffourées entre les protagonistes, il s’est vu interpellé brutalement par un agent en tenue de police afin qu’il lui remette sa caméra. Devant son refus et sa résistance, c’est une brochette de près d’une dizaine de policiers qui se sont rués sauvagement sur lui, le tabassant des coups de matraque sur la tête et aux bras en l’entraînant vers une jeep de la police stationnée devant l’alimentation « Panta Shopping » Vigoureux, Daudet Zumbu a catégoriquement refusé de monter à bord du véhicule, mais n’a pas été capable de défendre indéfiniment son outil de travail.
Sa caméra arrachée donc, l’infortuné a été relaxé immédiatement sous les quolibets de la foule.
A l’en, croire, outre cette camera DV Canon, son porte-monnaie contenant la rondelette somme de 300 USD, y compris ses frais de loyer, a pris une destination inconnue. Marié et père de famille, le cameraman ne savait pas, jusque hier, à quel saint se vouer pour ces préjudices subis.
« Je ne veux pas porter plainte car cela n’aboutira à rien. Qu’on me restitue mon appareil et mon argent tout simplement» a-t-il indiqué aux journalistes qui l’ont immédiatement approché après son calvaire.
Dans le même ordre d’idées, son rédacteur en chef, Jean-Pie Ndjondji, témoin oculaire en retrait de l’agression de Daudet, a affirmé qu’il avait dépêché son reporter sur terrain, afin de prendre d’abord des images des magasins qui avaient subitement fermé à la suite des accrochages entre les policiers et les militants de l’UDPS. C’est sur terrain que son collaborateur a été ensuite pris en embuscade alors qu’il filmait les assauts de la .police ‘et les jets de gaz lacrymogènes. « Il ne faisait que son travail comme tout le monde et n’était pas le seul journaliste sur les lieux. Pourquoi seulement lui ? Quel mal a-t-il fait ? La presse doit-elle travailler pour le compte de quelqu’un ? » s’est-il questionné, avant de déplorer cet acte antirépublicain. En définitive, il a lui aussi réclamé la, restitution de la machine, ainsi que l’argent du cameraman.
                                                                                                Tshieke Bukasa

Elections 2011 : Ça sent mauvais




- La police tire sur des manifestants réclamant la transparence dans l’organisation des élections.
- Des « pomba » armés de machettes attaquent les journalistes et les manifestants. Le scénario vécu un certain lundi 04 juillet, à l’occasion du dépôt, au siège de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) du mémorandum de l’UDPS dénonçant les irrégularités du fichier électoral,
s’est reproduit hier jeudi 1er septembre 2011 sur le boulevard du 30 Juin ainsi qu’à travers tout le centre-ville de Kinshasa, dans la commune de la Gombe. En effet, dès que les premières colonnes des manifestants partis de Limete se sont annoncées à Gombe, policiers et « Pomba » (délinquants) recrutés pour les besoins de la cause, se sont littéralement mis en ordre de bataille.

Grenades lacrymogènes, matraques, pierres, bâtons, machettes et autres armes blanches ont été mis à contribution pour une répression brutale non seulement des combattant de l’UDPS, mais aussi des journalistes, caméramen, photographes de presse. De paisibles citoyens qui ont eu le malheur de se retrouver dans le périmètre du boulevard du 30 Juin, de la Gare Centrale, du Beach Ngobila, des Gal&ries Présidentielles, des immeubles Regina, Kin Marché, Botour, Memling, Brussels Airlines, l’Alimentation Express, Grand-Poste... des avenues Kasaï, Bokassa, Bas-Congo, Commerce, Ebeya, Tombalbaye, Kasa Vubu, Ecole, Marais, Aviateurs, Equateur, de la Paix, Mutombo Katshi, Port,” Lukusa, Mfumu Lutunu, Mongala, Wangata, etc. ont connu le même sort le 4 janvier.

Alors que tout le monde était en débandade au centre-ville, que le boulevard du 30 juin était fermé à la circulation entre la Gare Centrale et la Grand-Poste ...les policiers n’ont pas trouvé mieux que de tirer à balles réelles sur des manifestants. Plusieurs blessés ont été enregistrés dans ce feuilleton de violence. ‘Afin d’empêcher journalistes, cameramen et photographes de presse de relayer les incidents pour l’opinion et la postérité, une chasse sans merci a été déclenchée contre eux par la coalition policiers-pomba.
Au bout du compte, plusieurs professionnels des médias ont été molestés et leurs outils de travail (caméras, appareils de photos, téléphones portables, projecteurs, stylos, carnets de notes) détruits ou saisis.
Ce déferlement de violence policière sur des civils encore une fois sans armes a relancé les questions que l’on ne cesse de se poser au sujet des manifestations pacifiques en République Démocratique du Congo. Pour ce qui est spécifiquement du processus électoral, il y a lieu de relever que les cadres et combattants de l’UDPS ne sont pas les seuls à revendiquer sa transparence et son caractère apaisé.
On note à cet effet, que le Président de la République, Joseph Kabila, candidat sa propre succession, ne cesse d’inviter la CENI, dans pratiquement toutes ses interventions en rapport avec les’ consultations populaires à venir, à offrir au peuple congolais des élections libres, démocratiques, transparentes et apaisées. L’Opposition politique, toutes tendances confondues, ne fait que réclamer la même chose. Etienne Tshisekedi, candidat lui aussi à la magistrature suprême du pays, a plusieurs fais tiré la sonnette d’alarme au sujet des opérations préélectorales entachées d’irrégularités et partant de nature à favoriser des fraudes électorales.
Pourquoi a-t-on brutalisé et tiré à balles réelles hier sur des compatriotes qui ne demandent qu’une chose les preuves de la volonté de la CENI d’organiser des scrutins transparents.

Que cachent donc ces réactions violentes ?
Chaque ois que les cadres et combattants de l’UDPS organisent des manifestations publiques pacifiques sans rencontrer sur leur chemin des forces de police chargées de les violer, tout se passe dans l’ordre et la discipline. C’était le cas tout récemment lors du retour triomphal dé Tshisekedi à Kinshasa, le mardi 08 août 2011, après un carnaval motorisé de plus de 6 heures ayant mobilisé plus d’un million de personnes sur un parcours de 20 Km et qui s’est terminé, en apothéose, par un meeting qui a rassemblé plus de 80.000 personnes au stade des Martyrs.
Tout au long de sa tournée au Katanga, à la fin du mois de juillet, après deux mois d’absence au pays, on a déploré aucun incident à Lubumbashi, à Kasumbalesa, à Kipushi, à Likasi et à Kolwezi, parce que la police s’est limitée à son rôle d’encadrement de la foule.
On se souvient que le 24 avril 2011, Tshisekedi avait réuni plus de 60.000 personnes au stade Tata Raphaël, sans casse ni violence. On peut se demander dès lors ce que cachent les réactions violentes qui entourent les manifestions des protestation contre l’opacité du fichier électoral. La CENI aurait-elle des choses à dissimuler, au point d’instrumentaliser les forces de ordre pour obtenir le silence complice de tous ceux qui veulent voir clair dans les données électorales avant la bataille des urnes ?
Au regard des violences policières qui s’abattent régulièrement sur nos concitoyens soucieux d’être rassurés quant à la transparence effective du fichier électoral, candidats et électeurs ont maintenant tout à craindre des hommes en uniforme quant il s’agira d’accomplir leur devoir civique au niveau des urnes. L’accès aux bureaux de vote serait-il possible à tous ceux qui seraient soupçonnés de vouloir sanctionner les candidats présentement aux « affaires»?
                                                                                                                 Kimp 

Marche de l’UDPS, Jed et Olpa dénoncent des violences contre des journalistes


 – La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo 
– La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les ONG Journaliste en danger (Jed) et l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) condamnent des violences «aveugles» contre des journalistes. Selon leurs différents communiqués publiés vendredi 2 septembre, cinq journalistes ont été agressés par des éléments de la Police nationale congolaise, lors de la manifestation des militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) à Kinshasa.
Le président d’OLPA, Alain Kabongo, ajoute que des individus en tenue civile identifiés comme des jeunes sportifs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ont également attaqué des journalistes.
«Ces journalistes ont été brutalement agressés par des individus en tenue civile. Ils ont cassé leurs matériels de travail. Il y a des journalistes qui sont grièvement blessés», déclare Alain Kabongo.
Il affirme que seul Daudet Nsumbu, journaliste à Canal Congo Télévision a reconnu avoir été agressé par des policiers.
Le président de la Ligue des jeunes du PPRD, Francis Kalombo, rejette ces accusations et déclare que les jeunes de la Ligue [PPRD] ne sont pas violents et ne peuvent pas le faire à l’endroit des journalistes.


les manifestations de l’UDPS dispersées à Kinshasa et Mbuji-Mayi

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 – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont organisé une marche jeudi 1er septembre à travers le pays. A Kinshasa comme à Mbuji-Mayi, les manifestants ne sont pas arrivés à destination. Ils ont rencontré sur leurs chemins des barrières érigées par la police nationale congolaise.
A Kinshasa, la marche est partie de la 10ème rue dans la commune de Limete. Les partisans d’Etienne Tshisekedi se dirigeaient au siège national de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Une seule revendication: la transparence du processus électoral qui passe, selon eux, par l’accès au serveur du fichier électoral.
Plus d’une centaine des militants ont pris d’assaut le boulevard Lumumba en direction du siège de la Ceni dans la commune de la Gombe. Plus ils avançaient, plus ils devenaient nombreux.
Banderoles et drapeaux des différents partis politiques proche à Etienne Tshisekedi à la main, les manifestants ont observé le calme jusqu’au niveau du marché central.
Arrivés à l’Hôtel de ville, la police a essayé de les empêcher de passer par cette voie. Ils ont alors dévié vers l’avenue du commerce. Là aussi, ils ont rencontré une résistance de la part de la police pour les dissuader d’atteindre le boulevard du 30 juin, la chaussée qui mène vers le siège de la Ceni.
Les policiers ont alors commencé à tirer en l’air pour disperser les manifestants. Ils ont aussi recouru aux gaz lacrymogènes.
 – La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

En réaction, les manifestants ont brulé quelques véhicules des particuliers, selon la police.
Cette situation a perturbé la circulation sur le boulevard du 30 juin pendant quelques heures.

La manifestation de l’UDPS étouffée à Mbuji-Mayi

A Mbuji-Mayi, les manifestants de l’UDPS et alliés sont partis de la permanence du parti vers le bureau de la Ceni pour déposer un mémorandum demandant l’accès au serveur central à Kinshasa.
Sur ordre du maire de la ville, les éléments de la police et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont été déployés dans les points chauds de la ville.
Sur leur parcours, avant d’arriver au bureau de la Ceni, les militants de l’UDPS ont rencontré sur leur chemin des barrières érigées par les forces de l’ordre.
Il s’en est suivi des jets de pierre entre les manifestants et les policiers et militaires.
Les forces de l’ordre ont alors tiré des balles en l’air pour disperser les protestataires.
Certaines sources parlent des personnes blessées sans donner un chiffre exact. Les blessés sont comptés tant du côté des manifestants que des éléments de la police et de l’armée. Trente personnes ont été arrêtées pour perturbation de l’ordre public, ajoutent-elles.
Le maire de la ville justifie son refus d’autoriser la marche   par la récupération de cette manifestation de l’UDPS par d’autres structures alliées.
Pour lui, il était difficile de mieux sécuriser tous les manifestants selon leurs itinéraires.
Du côté de l’UDPS, ce refus de la maire de la ville est une violation de la constitution.

«L’UDPS se battra jusqu’au bout… », dixit Jacquemin Shabani

Le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani, déclare, pour sa part que la marche était organisée pour revendiquer des élections libres, transparentes et démocratiques.
Il ajoute que la police a également arrêté des dizaines de membres de son parti à Goma au Nord-Kivu, trente-cinq à Mbuji-Mayi ainsi que leur vice-président, mais aussi à Lubumbashi.
«Ici à Kinshasa nous avons vécu une scène que nous n’avions plus vécue depuis plus de 20 ans. Même Mobutu s’était résolu de ne plus jamais le faire. La police a tiré à balles réelles», affirme-t-il.
Jacquemin Shabani promet que son parti va se battre jusqu’au dernier souffle pour arracher des élections libres, démocratiques et transparentes.

Les manifestants de l’UDPS n’ont pas respecté les consignes

C’est ce qu’a déclaré l’inspecteur provincial de la police ville de Kinshasa, Jean de Dieu Oleko.
Il affirme que la police était contrainte de disperser la foule pour éviter le pire.
«Après concertation hier [mercredi 31 août] à l’Hôtel de ville, il y a eu des modifications de commun accord pour que les manifestants prennent la direction de l’avenue des Huileries, au lieu de l’avenue Kasa-Vubu», renchérit Jean de Dieu Oleko. Les manifestants de l’UDPS n’ont pas respecté les consignes:
« Au lieu de s’arrêter là où nous nous étions convenus, ils ont voulu aller jusqu’au boulevard au siège de la Ceni. »
Jean de Dieu Oleko s’est par ailleurs plaint que quelques manifestants s’en soient pris aux véhicules des particuliers.
«Deux véhicules sont incendiés par des cocktails Molotov. Cinq véhicules de l’Office de voirie et drainage n’ont plus de pare-brises», poursuit-il.
Selon l’inspecteur général de la police, ses éléments sont appelés à protéger le siège de la Ceni au cas où il serait menacé.
A Lubumbashi par contre, les  militants de l’union pour la démocratie  et le progrès  social  ont manifesté sans problème.
Ils ont brandi des calicots sur lesquels on pouvait lire: « seules une véritable contre expertise du serveur central et une transparence sur la localisation des 73.000 bureaux de votes attendus garantissent les  élections acceptables pour l’UDPS.»
Ces manifestants qui protestaient contre «la gestion opaque» des opérations électorales par la  Ceni, ont déposé leur mémorandum au bureau de la Ceni/Lubumbashi.
 – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo


 – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo


 – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Les partisans de l’opposition marchent sur une des avenues principale de Kinshasa le 1/9/2011, pour la révision du fichier électoral. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo


 – La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – La police disperse les manifestants le 1/9/2011 à Kinshasa, lors d’une marche des opposants. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo


Tshisekedi réclame le serveur central


Dans une interview accordée à Jeuneafrique.com mise en ligne le 30 août dernier, le leader de l'UDPS explique le sens de la pression que son parti met sur la CENI pour que le fichier électoral soit publié et mis à la disposition de tous les acteurs en compétition.
Alors que Joseph kabila vient de se faire investir candidat à sa propre succession par la Majorité présidentielle MP- pour le scrutin de novembre en RD-Congo, son principal opposant, Etienne Tshisekedi, mobilise des stades pleins à craquer. Et fustige avec sa verve habituelle le bilan du président sortant. Interview.

Selon vous, les conditions sont-elles réunies pour que l'élection présidentielle de novembre soit transparente et juste en RDC?

Non, sinon il n'y aurait pas tant de remous au sein de l'opposition. Nous pensons toujours qu'il y a anguille sous roche. Le problème le plus important reste l'accès au serveur central -de compilation informatique des données électorales, NDLR. Nous devons avoir un oeil là-dessus parce que c'est à ce niveau que s'organisent les tripatouillages. Et l'autre problème, c'est la publication du fichier électoral. Il doit être affiché devant tous les bureaux de vote afin que chacun puisse voir si son nom est sur la liste, s'il n'y a pas d'électeurs fictifs et si tout le monde est en règle. La vraie transparence exige que le fichier électoral soit publié et mis à la disposition de tout le monde. Or la Commission électorale nationale indépendante -CENI- semble réticente à cela, particulièrement en ce qui concerne l'accès au serveur central. C'est pourquoi nous faisons pression sur elle, tant par le biais de la rue que par celui de la diplomatie, pour que le processus électoral soit réellement transparent.

Que feriez-vous si vous n'obteniez pas satisfaction ?

Quelle que soit la situation, il n'est pas question pour nous de boycotter ces élections. Nous allons y participer.

En tant que candidat, la présidentielle à un tour vous arrange-t-elle?

Cela me dérange dans la mesure où monsieur Kabila a eu cinq ans pour modifier la Constitution. Il a attendu l'année électorale pour le faire. Cela cache des intentions qui ne sont pas très bonnes. Mais comme c'est fait, c'est fait. Je ne suis pas inquiet parce que cette révision constitutionnelle n'empêchera pas l'opposition de remporter le scrutin.

Votre souhait est-il d'être le candidat de l'opposition? Je ne dis pas que je veux être le candidat de l'opposition. Je suis de l'opposition depuis trente ans et je suis candidat à la présidence de la République. Ce sont deux choses différentes.

Que est l'intérêt de l'opposition : présenter un seul ou plusieurs candidats ?

Rien ne me gêne. Je ne veux pas donner l'impression de forcer la main à certains pour qu'il y ait un candidat unique de l'opposition. En ce qui me concerne, ce n'est pas nécessaire pour que les élections se déroulent d'une façon normale.

Votre voyage au Katanga avait-il une signification particulière?

C'est à moi de vous demander pourquoi vous faites la distinction entre le Katanga et le Congo! Revenant de l'extérieur, n'ai-je pas le droit de rentrer dans mon pays et de m'y déplacer sans que cela ait une signification particulière? Je suis libre d'aller partout. Hier c'était le Katanga, demain ce sera la Province Orientale, et après demain le Kivu. Pourquoi me poser une question sur un fait aussi banal?

Ne serait-ce pas une façon de défier Joseph Kabila dans ce qui est considéré comme son fief ?

C'est vous qui le pensez. Pour ma part, je n'ai jamais considéré que quelqu'un ait un fief au Congo. Le Congo est le fief de tout le monde. N'importe qui a le droit d'aller battre campagne où il veut, sans aucune arrière-pensée.

Vos adversaires évoquent votre âge pour vous pousser à jeter l'éponge. Ce genre de propos vous irritent-ils?

Pas du tout! C'est de bonne guerre. Même si la campagne électorale n'a pas encore officiellement commencé, nous sommes déjà dedans. Chacun est libre d'utiliser le langage qu'il croit efficace pour l'emporter sur l'adversaire.

Est-ce que la communauté internationale doit jouer un rôle dans le processus électoral?

Le seul rôle à jouer est de laisser le peuple congolais choisir librement l'homme par qui il veut être dirigé. Elle ne doit pas se mêler des affaires congolaises comme elle l'a fait en 2006. C'est ce que je lui demande, en plus du financement du scrutin pour lequel elle s'est engagée dans le cadre de la solidarité internationale. Il ne faut pas qu'elle répète ce que j'appelle la bêtise de 2006, qui a consisté à se mêler de ce que les Congolais veulent ou ne veulent pas.

Regrettez-vous d'avoir boycotté les élections de 2006?

Pas le moins du monde! Je le referais encore s'il le fallait. Vous dites élections, moi je dis mascarade. Je ne regrette pas de n'avoir pas légitimé cette mascarade-là. Je n'aimerais pas que l'on dise demain que Tshisekedi a contribué à l'élection d'untel en 2006. Je suis content de n'y être pas allé.

Êtes-vous toujours radical?

D'abord, je ne sais pas ce que ce mot veut dire. Si vous pouvez me l'expliquer...

Vous ne lâchez rien.

Si c'est dans le sens de quelqu'un qui tient aux principes, oui, je suis radical. Quand je sais que ce que je fais est bon, je m'y attache sans varier, sans hésiter. Dans ce que je défends, il y a des valeurs qui font la fierté de tous les pays du monde. Des valeurs de liberté, de transparence, de bonne gouvernance, de lutte contre l'impunité et la corruption. Voilà les valeurs auxquelles je suis attaché. Sans oublier la création d'un Etat de droit au Congo.

Le régime de Kabila n'est-il pas différent de celui de Mobutu?

Je ne vois aucune différence. Au contraire, le Congo a cinquante-et-un ans de recul. L'avancée c'est dans le vol et le détournement des deniers publics. Si on compare les deux régimes, celui de Mobutu a moins volé que celui qui est en place.

Si vous étiez président, quelles seraient vos priorités?

Les priorités, c'est d'abord la création d'une véritable armée nationale, d'une vraie police nationale. Nous allons mettre particulièrement l'accent sur les problèmes qui touchent la population: l'éducation, la santé, l'accès à l'eau potable et à l'électricité. La plus grande richesse du Congo ce ne sont pas les minerais, comme on le dit, c'est plutôt l'agriculture. Nous allons appeler les Congolais à développer ce secteur. Vu l'immensité du pays, les voies de communication et les transports figurent parmi mes priorités. Il faudra aussi donner du travail aux chômeurs, qui représentent 90 % de la population.

Avec quels moyens?

Quand j'étais en Europe, j'ai fait de mon mieux pour rencontrer les dirigeants de grandes entreprises. Je leur ai dit que lorsqu'il y aura un Etat de droit qui assure la justice et la sécurité de tous, il faudra qu'ils viennent investir. Cela nous permettra de créer des emplois. Nous espérons voir émerger une classe moyenne.

Propos recueillis à Kinshasa par TSHITENGE LUBABU M.K.